Mise à l’honneur des femmes ingénieures pour la Journée Internationale des Femmes et des Filles de Science !
Dans cette page :
- Femmes et ingénierie : des freins professionnels encore persistants
- Les femmes ingénieures : une voix qui mérite d’être entendue
- CESI passe à l’action
- Interview d’une femme ingénieure sur le campus de Rouen
- Interview d’une femme ingénieur sur le campus de Arras
- Interview d’une femme ingénieur sur le campus de Lille
- Interview d’une femme ingénieur sur le campus de Caen
L’égalité des sexes a toujours été une question majeure à CESI ! À l’occasion de la Journée Internationale des Femmes et des Filles de Science le 11 février, CESI a lancé un appel à témoigner auprès de ses étudiantes de Lille, Arras, Caen et Rouen afin de favoriser l’accès aux sciences auprès des jeunes filles. Nous célébrons celles qui dirigent des initiatives et des innovations dans le monde.
Femmes et ingénierie : des freins professionnels encore persistants
Le 12 janvier, l’association Femmes ingénieures a effectué un constat : 24% des ingénieurs sont des femmes. Une proportion qui stagne depuis presque dix ans. Les ingénieures de moins de 30 ans représentent désormais 29% des femmes ingénieures. En ce qui concerne les différents domaines, 35% des ingénieurs dans les secteurs de l’industrie sont des femmes, 35% dans les activités tertiaires et 13% dans les sociétés de service et d’édition de logiciels.
Alors qu’elles travaillaient auparavant en majorité dans les domaines de la gestion, administration et direction, les femmes s’orientent désormais davantage vers les études, la recherche, la production, le conseil technique et la logistique.
Il est vrai qu’il leur est encore difficile de progresser dans leur carrière. Les « freins invisibles » constituent un obstacle dans leur évolution au sein des entreprises et limitent leurs accès à des postes à responsabilités. L’expression s’est étendue aux minorités visibles, dont on constate que les carrières rencontrent les mêmes freins. Aujourd’hui, elle est utilisée pour décrire toute situation où un individu est bloqué dans son évolution professionnelle sans raison légitime, qu’il s’agisse de rémunération ou de poste. Il est surtout dû à la catégorisation des individus, en fonction de leur sexe, leur âge ou encore leur origine sociale. La DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques) estime que parmi les 87 familles de métiers identifiées, seulement 13 d’entre elles sont véritablement mixtes.
Il s’avère incontournable de prendre des mesures incitatives sur ce sujet. CESI s’investit afin de rendre les femmes plus impliquées dans les domaines d’ingénieries, c’est pour cette raison que des événements sont organisés auprès de l’enseignement secondaire en collaboration avec nos apprenants. Tout ceci dans le but de permettre aux élèves de mieux comprendre le monde des sciences et de leur montrer que chacun peut y trouver sa place.
Les femmes ingénieures : une voix qui mérite d’être entendue
CESI organise des activités de mixité, notamment grâce à des ateliers d’échanges avec les jeunes filles. Les étudiantes sont les bienvenues afin de les encourager à effectuer des études scientifiques. CESI travaille avec l’association Elles bougent, créée en 2005 et dont l’objectif est d’attirer les jeunes femmes, collégiennes, lycéennes et étudiantes vers les filières et carrières scientifiques, techniques, technologies et d’ingénierie.
CESI passe à l’action
Dans le cadre de la mise en avant des femmes dans la Science, CESI a mis en place différentes actions. Retour sur les interviews et actions de CESI à l’occasion de la journée internationale des femmes ingénieures.
Femmes ingénieures : Campus CESI Rouen
Interview de Loïcia Guillaume, en quatrième année généraliste
Cette interview de Loïcia Guillaume nous permet de faire un lien avec l’effet Matilda.
L’effet Mathilda est un hommage à la militante féministe Matilda Joslyn Gage qui, dès la fin du XIXème, avait remarqué qu’une minorité d’hommes avaient tendance à s’accaparer la pensée intellectuelle de femmes. La minimisation, quand il ne s’agit pas de déni, de la contribution des femmes scientifiques à la recherche n’est pas un phénomène nouveau : l’historienne des sciences Margaret Rossiter l’a théorisé, sous le nom d’effet Matilda. À l’occasion onu-journée-internatioanle-des-femmes-et-des-filles-de-sciences, CESI Rouen a animé avec des étudiantes un atelier mettant cet effet en avant. Crystal Mougenel, nous fait part de son retour sur l’événement du 24 novembre 2022 :
« C’était super ! Je suis plutôt timide, mais les filles étaient super sympas, la visite était cool, on a suivi le processus de production d’un transformateur avec des explications des métiers et de chaque plateforme. On a aussi rencontré des marraines de l’association.»
Crystal Mougenel, Étudiante Ingénieures CESI
Femmes ingénieures : Campus CESI Arras
Interview de Claire Billau, en 5ème année ingénieure spécialité informatique
Claire a découvert l’informatique au lycée et s’est prise de passion pour les nouvelles technologies. Elle a été influencée par Margaret Hamilton, ingénieure systèmes et informaticienne. Développant son parcours par des stages en entreprise, Claire souhaite rompre les stéréotypes en montrant un parcours sans embûche !
Femmes ingénieures : Campus CESI Lille
Témoignage : Louise « déléguée régionale » ELLES BOUGENT
La principale mission de l’association Elles Bougent est de renforcer la mixité dans les entreprises des secteurs industriels et technologiques. Être devenue un relais de l’association m’a permis d’informer et de témoigner auprès de collégiennes, lycéennes et étudiantes dans le but de déconstruire les stéréotypes liés à certains métiers techniques. Cela pourrait aussi permettre de susciter des vocations pour ces métiers.»
Interview de Karine Arakelyan, en cinquième année ingénieure généraliste
Karine s’est spécialisée dans le domaine du BTP. Un domaine encore bien masculin, elle a su trouver sa place en gestion de projet, notamment en gérant différents chantiers que son entreprise propose. Elle a pu appréhender des domaines qu’elle a étudié en classe (industrie, bâtiment, écologie…).
Interview de Eugénie, en étude informatique
Eugénie avait une appréhension, car il n’y a pas beaucoup de femmes dans les études scientifiques, d’autant plus en filière informatique. Elle a pu constater à son arrivée que les hommes l’ont accueilli avec bienveillance.
Par son interview, Eugénie nous donne la vision d’un travail de groupe avec optimisme. Pour elle, en travaillant ensemble, la complémentarité des profils est un atout. Les sciences font partie d’un domaine où la cohésion entre l’homme et la femme est indispensable pour travailler et apporter des solutions.
Activité Mixité à Lille : Elles bougent pour l’orientation, 08 décembre 2022
Retour de l’étudiante Elise Beaussart en quatrième année informatique :
On est allée un après-midi à la journée de l’orientation organisée par Elles Bougent pour présenter notre parcours et répondre aux questions d’élèves de 4e. Me concernant, je dirais que c’était un événement auquel il me tenait à cœur de participer, car j’aurais vraiment aimé avoir ce genre d’ateliers quand j’étais au collège ou au lycée et que je cherchais dans quoi m’orienter.
Je pense que ça a été utile pour les collégiennes, car elles avaient beaucoup de questions sur nos parcours, et on a déconstruit ensemble quelques clichés. C’était tout aussi intéressant pour les collégiennes que pour nous les participantes, parce qu’on a pu échanger entre nous et partager nos expériences.
Pour finir, j’ajouterai que pour les fois prochaines fois, ce serait encore mieux si des collégiens (garçons) y participaient aussi, car je pense que c’est aussi bien pour les filles que pour les garçons de casser les clichés.
Prévu pour le 06 avril 2023, Elles bougent pour le numérique, le CESI de Lille recevra environ une trentaine de collégiennes et lycéennes sur son campus. À l’occasion, une visite d’entreprise et une conférence aura lieu sur le campus avec l’intervention d’étudiantes CESI et d’ateliers.
Femmes ingénieures : Campus CESI Caen
Retour de l’étudiante Ilana Dakaev en 1ère année de classe préparatoire intégré au campus de CESI Caen.
Témoignage de Milana DAKAEV Classe préparatoire intégré 1ère année
Quelle est la femme de science qui t’a le plus influencé ?
Shirley Ann Jackson qui a participé à l’invention du téléphone à touches.
Comment te sens-tu dans ton cursus ?
Plutôt bien. J’aimerai seulement que cela soit plus banal d’intégrer un cursus ingénieur pour une femme.
Es-tu plutôt développement ou système et réseau ?
Dev, c’est beaucoup plus amusant pour moi de créer des programmes que de travailler en systèmes et réseau.
Pour toi, pourquoi les femmes sont un atout dans les sciences ?
Et pourquoi pas, on a toutes nos places dans les sciences, on est aussi innovantes et talentueuses, il ne faut pas que les filles se dévalorisent, on en est toutes capables !
Cette journée du 11 février est donc l’occasion de rappeler que les femmes et les filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique, et que leur participation doit être renforcée.